Nature morte contemporaine ! par les premières options arts...

jeudi 6 février 2020
par  Etienne Brunet

A la suite de l’Exposition Picasso, les élèves de première option arts plastiques ont du travailler le thème de la nature morte…

« Nature morte contemporaine. A travers des éléments du quotidien, exprimez notre époque. Engagez-vous ! »

Voici quelques traces de leurs recherches...

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« Le plus simplement possible, on pourrait définir une nature morte par la représentation d’objets ou d’êtres inanimés. Cependant, ici, nous parlons de nature morte contemporaine, en d’autres termes, qui colle à notre époque. C’est de là qu’on se rend compte qu’avec le temps la nature morte est un genre regroupant bien plus que le stéréotype d’une corbeille de prunes peinte ! »
Zénaïde
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Pablo Picasso, Chat saisissant un oiseau , 1939.
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« J’ai décidé de dénoncer les informations mensongères, car il m’est arrivé de lire des informations erronées sur internet et de les croire. (…)

Mon travail reprend les codes de la nature morte : le bouquet de fleurs. Il symbolise l’information par l’utilisation du papier journal. La fleur rouge est vive. Elle attire l’attention, cependant rien n’est écrit dessus, elle capte le regard, mais elle est vide ! »

Lilie

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« Dénoncer la course après le temps »

Florian

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« J’ai réalisé un maquette de tour en carton avec un aspect futuriste et très moderne (…) puis je l’ai prise en photo dans le chantier du lycée. »

« Par cette photo j’ai réussi à montrer le contraste entre l’ordre et le désordre. Des pays sont riches, alors que d’autres connaissent la guerre et sont détruits »
Nejmeddine
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« Si j’ai utilisé les marques c’est pour montrer que les gens ne se soucient pas de la provenance de ce qu’ils achètent et encore moins quand ce produit est de marque, car ils veulent absolument l’avoir coûte que coûte ! »

« J’ai volontairement réalisé un petit objet, car énormément de petits objets sont produits dans le monde et comme ils ne sont pas chers, les gens ne regardent pas combien ils en achètent (surconsommation) ni leur provenance »

« J’ai souligné en jaune chaque étiquette qui indiquait le lieu de provenance de l’objet »
Salomé

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« Au début, j’ai voulu dénoncer plusieurs faits de société à travers des gouttes de pluie, et cela ne me plaisait pas (…) je trouvais qu’il manquait quelque chose… J’ai donc gardé l’idée de pluie mais au lieu de dénoncer à travers des gouttes de pluie, j’ai plutôt opté pour des flaques d’eau car c’est un amas de gouttes. »

« Les personnages sous les parapluies nous représentent, ils ont tous les mêmes vêtements car ils se dirigent tous au même endroit (…) Le personnage qui se retourne et regarde les flaques représente les personnes qui savent ces problèmes et les affrontent en faisant face à elle alors que d’autres les ignorent. »

Aurore
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« En parlant des fêtes de Noël, je me suis redu compte que les familles mangeaient des quantités de porc gargantuesques ! (…) Je me suis donc engagé contre l’élevage intensif de porcs. (…) J’ai décidé de dessiner, et même de peindre, afin de reprendre les codes classiques de la nature morte, un cochon suspendu par les pattes en train d’être saigné. La scène serait réalisée dans un style enfantin pour concerner le plus grand nombre. »

« Ma peinture est une nature morte pour deux raisons : je représente comme le veut la tradition une chose inanimée, et je montre un être vivant mort. J’appuie cette opposition entre l’être vivant (couleur rose et vive de la peau) et le fait qu’il soit mort (traces de sang)

Le style enfantin permet non pas de faire découvrir les conditions de mort des cochons, mais de faire prendre conscience au spectateur de fait qu’il connaît déjà, mais d’une situation qu’il préfère ignorer. (…) Je trouve que à part dans un engagement total corps et âme, le terme engagement induit une part d’hypocrisie (…) personnellement je ne m’implique pas dans cette cause et je continue à être un consommateur… »
Quentin
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« A travers mon travail, j’ai voulu représenter le manque d’attention apporté aux violences envers les femmes : Ici, les dés affichent le nombre 132, le nombre de féminicides en France depuis le début de l’année 2019 au moment de la photographie. Les dés sont présents dans le décor et malgré la mise en lumière, on ne les remarque pas spécialement tout comme on ne prête pas attention aux féminicides ayant lieu en France. »
« La cause est défendue avec subtilité car à première vue, on ne peut pas comprendre le véritable message que j’ai voulu faire passer ; par ailleurs, cela insiste sur le déni des violences conjugales : les « faits » sont à la portée de tous mais personne ne voit le réel problème. »

« De plus, le fait que cette cause ne soit pas exposée directement mais manière implicite et représentée par des objets apporte une certaine pudeur voir un aspect Tabou à ce sujet, comme quelque chose que l’on souhaite dissimuler.
Enfin, les tons de la photo apportent un aspect « chaleureux » comme pour conforter le spectateur et adoucir la réalité »

« Un second niveau d’analyse peut porter sur la mise en lumière des dés : ici, cela sous-entend que le spectateur est coupable car c’est lui qui décide de ne pas voir les faits qui se déroulent sous ses yeux, il ne remarque pas les chiffres alors qu’ils sont présents et même mis en valeur. »
Louise

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« La pollution d’une vie »

« Pour cette nature morte je voulais faire une photographie représentant mon environnement. J’ai eu l’idée de m’engager contre les distractions incessantes que nous offre la société (…) C’est pour cela que j’ai donné ce titre à ma recherche. »

« Mon travail se compose en trois parties. A gauche, il y a la partie liée à la technologie. On y retrouve de vieux smartphones, une enceinte, des DVD, un casque et des écouteurs. Au centre il y a mon PC qui fait office de cartel et de liaison. Et sur la droite la dernière partie constituée de livres, manga, palette, pinceaux et peinture… »
« Les vanités évoquent par les objets la vacuité humaine, par les objets (…) Ici le kimono fleuri rappelle le caractère éphémère de la vie »

Alexia
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