Lundi 22 septembre 2014, devant les représentants des corps constitués et de la foule des élèves, des étudiants, des personnels et des professeurs du Lycée, le proviseur Alain Mattone signe le retour de la statue de Jean-François Champollion, datée de 1867 et réalisée par l’auteur de la célèbre « Liberté éclairant le monde » [depuis la baie de New-York] : Frédéric-Auguste Bartholdi. Dans une pose qui annonce déjà le penseur de Rodin, appuyé sur ses papyrus et le Sphinx de Gizeh reconstitué, ce Champollion méditatif incarne, par la force de sa pensée, le lien entre la grande civilisation égyptienne et la civilisation grecque-occidentale, et symbolise ainsi l’énigme vaincue, ou du moins dépassée par la raison. Bref, le Champollion de Bartholdi c’est « La liberté de l’esprit éclairant le monde de l’énigme », l’énigme de la plus grande civilisation de l’histoire humaine — 3000 ans de grandeur et de [relative] stabilité.
Ce qui ne peut qu’inviter chacun à méditer à son tour sur le temps présent. D’ailleurs, son visage — le regard revenu à soi — n’est-il pas la plus belle illustration de la maxime universelle de Saint-Augustin : « Rentre en toi-même, là est la vérité » ?