Voyage à Paris des Terminales L1 28 février/1er mars 2012

vendredi 25 mai 2012
par  Marie-Line Bouhatous

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(Photo Anouck Bizon)

Mardi 28 février : Musée des arts décoratifs, exposition Jean-Paul Goude : une rétrospective.

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(photo : Anouck Bizon)

Quelques réalisations des élèves d’arts plastiques :

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(croquis de Camille Mandaroux)

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(réalisations de Marie Livrieri)

Exposition permanente

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(Croquis de Claire Nicolas-Fioraso)

Parc des Tuileries

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(Photo : Anouck Bizon)

Etude de la sculpture de Penone : L’arbre des voyelles

Un article de Mélissa Coelho et Marion Sola

L’ œuvre de Giuseppe Penone se place dans le cadre ordonné du Jardin des Tuileries, à Paris. Parmi les haies taillées et les grands axes, cet arbre couché dans un sous-bois, fait contraste.
La sculpture est couchée sur le sol verdoyant, parallèlement à la seine ; ainsi l’arbre et le fleuve présentent une structure semblable entre branches et affluents.
La sculpture de Giuseppe Penone a été installée en 1999, dans un coin de nature du jardin. Elle se place comme une commande publique passée à l’artiste, dans le contexte de la rénovation des jardins. L’œuvre peut aussi être mise en lien avec la grande tempête de 1999.
L’arbre des Voyelles est une sculpture mêlant bronze et végétation, dans laquelle Giuseppe Penone, tente de reproduire la beauté de l’arbre, par le moulage en bronze à la cire perdue d’un chêne de trente mètres de long venant d’Italie.
Le choix du bronze comme matériau a une grande importance car il réagit avec le temps, s’oxyde et se corrode… et se met en relation avec la nature tout en restant l’œuvre de l’artiste. Les cinq branches de l’arbre touchent le sol en leurs extrémités, point de contact d’où naissent cinq arbres dont les noms savants commencent par des voyelles. La démarche de l’artiste se porte vers la nature, l’arbre devenant rapidement un thème majeur de son œuvre car il est comme le prolongement de l’être humain : l’écorce telle la peau, la sève comme le sang... Giuseppe Penone met ainsi en évidence le caractère double de la nature.

L’artiste est né en 1947 en Italie. Il est fils de paysan et donc a toujours connu un rapport privilégié avec la nature et les arbres. Il a suivi des études de sculpture aux Beaux Arts de Turin et a rejoint le mouvement de l’Arte Povera en 1969. Aujourd’hui, il vit et travail à Turin et enseigne la sculpture à l’Ecole Nationale des Beaux Arts de Paris.

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(Photo : Maïlys Vacherat)

Soirée à l’Opéra Bastille

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Claude Debussy : Pelléas et Mélisande, Orchestre et choeurs de l’Opéra National de Paris dirigés par Philippe Jordan.

Compte rendu de Daphné Hejebri, Kamila Messaoud et Clara Prat.

La mise en scène de Bob Wilson respecte parfaitement le caractère symboliste de l’oeuvre.
Tout est suggéré plutôt que représenté. L’esthétique de Bob Wilson s’inspire du théâtre japonais, les costumes sont simples : les deux amants en blanc, le mari jaloux en noir.
Toujours pour souligner l’esprit symboliste, la mise en scène de Bob Wilson ne propose aucun décor, mais seulement des effets de lumière, dont le rôle est très important : en effet, le jeu continu de contrastes entre clair et obscur parcourt tout l’opéra afin d’amplifier le côté manichéen des costumes.De plus, ces effets de lumière miment la lueur du jour ou valorisent certains objets clés de l’histoire.
Les accessoires sont peu nombreux, ce qui invite forcément le spectateur à entrer dans ce monde symboliste et à en comprendre les significations. Des escaliers représentent la tour dans laquelle se trouve Mélisande qui se penche et laisse descendre des cheveux imaginaires, la rivière, elle, qui marque la rencontre de Golaud et Mélisande, est représentée par un simple tissu, et le puits qui rend la vue, par une cordelette. A la fin de l’opéra, Bob Wilson choisit de faire mourir Mélisande sur un lit blanc, accompagnée de femmes qui défilent derrière un tissu sombre, torches à la main.
Le temps, pendant ces trois heures de spectacle, est statique et figé : le jeu de scène des acteurs, leur gestuelle très ralentie,l’absence de contact physique, le nombre restreint d’accessoires, tout cela plonge le spectateur dans un univers presque mystique où le temps est suspendu.

Mercredi 29 février : visite de l’Ircam

L’Institut de Recherche et Coordination Acoustique Musique a été créé dans les années 70 et son premier directeur fut Pierre Boulez.
L’IRCAM a une triple vocation :

  • La recherche
  • La création
  • La formation
    Dans les années 70, seul le sous-sol était utilisé car il a des propriétés acoustiques particulières et est très isolé des bruits extérieurs. Une passerelle et la tour ont été construites en 1990. L’établissement sera encore agrandi, en raison de l’accroissement du nombre de personnels. Il y règne une atmosphère non bruyante de travail, grâce au béton et aux lames d’air.
    La recherche consiste à analyser le son avec le logiciel « Modalis » pour les instruments artificiels et « Audiosculpt » pour le cinéma et la transformation de la voix. La recherche travaille également à de nouveaux instruments, à l’acoustique des salles, à la perception et au design sonores, etc...
    Dans les studios de création, les compositeurs sont aidés par les ingénieurs en informatique musicale. Nous avons d’ailleurs eu a chance de croiser Monsieur Pierre Boulez ce matin là !
    La chambre anéchoïque est impressionnante : il n’y a pas d’écho, l’absorption du son est totale.

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Enfin, la salle de concert est un espace de projection dont le plafond et les parois sont modulables en tous sens, notamment pour effectuer des tests acoustiques (différents degrés d’absorption des ondes).

(Article et photo de Maïlys Vacherat)

Visite du quartier (vitraux de Notre-Dame)

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(Photo Naïs Novat)

Centre Georges Pompidou

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(Photo : Anouck Bizon)

Exposition « Danser sa vie »

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(Croquis de Aimie Eychenne)

Concert Georges Gershwin à la salle Pleyel

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(Aquarelle de Valérian Schaak)

Une renaissance : un article écrit par Marie Bouchet et Marion Germa

Mercredi 29 février 2012, vingt heures, une foule compacte se presse devant les portes de la Salle Pleyel, à Paris. C’est que cette date est plus qu’attendue : c’est en effet la Première de « George Gershwin », par l’Orchestre de Paris. Ce dernier n’avait pas joué cette œuvre depuis plus de trente ans ; elle renaîtra ce soir sous la baguette experte de Riccardo Chailly, à la direction du prestigieux orchestre.
Au programme : l’immanquable Rhapsody in Blue (version jazzband), Catfish Row et sa célèbre Suite de Porgy & Bess, et pour finir le Concerto pour piano et orchestre en fa majeur, magnifié par le jeune soliste Stefano Bollani. La virtuosité du jeu est impressionnante ; le style Gershwinien, si typé et connu de chaque oreille mélomane, semble renaitre dans la Salle. Le mélange de deux styles alors presque antagonistes, si novateur à l’époque du compositeur, est ici retranscrit avec fraîcheur et légèreté. Stefano Bollani, jazzman italien, se promène d’ailleurs avec le plus grand naturel sur ce répertoire, créant ainsi une harmonie parfaite. L’orchestre, majestueux, est récompensé par une véritable ovation, et les bis seront nombreux, faisant honneur à la mémoire du compositeur. Cette renaissance si attendue n’aura déçue personne, et le public aura été plus que réceptif ; nous avons pu apercevoir Frédéric Mitterrand, ministre de la culture du mandat Sarkozy, passer la porte de sortie le sourire aux lèvres …

Un poème écrit par Estelle Joffre

  • C’est une jolie histoire
  • Que celle des Terminales L-Arts
  • Nous avons roulé jusqu’à Paris
  • Et un soir, marché jusqu’à Pleyel.
  • Notre soirée fut des plus belles,
  • Stefano Bollani envoûtant nos esprits.
  • C’est dans la peau que nous avions le swing
  • Et les blue notes de Gershwin .
  • Tout d’abord, la Rhapsody in blue
  • Et sa clarinette russe au son très doux.
  • Car à droite,à gauche et tout autour
  • C’est un formidable orchestre qui résonne ;
  • Les timbales saturent l’air d’un son sourd
  • Alors que les cuivres majestueux claironnent.
  • Puis nous avons entendu Catfish Row
  • Et le son rigolo du banjo.
  • Mais c’est dans le concerto pour piano
  • Qu’à nous s’est dévoilé Stefano.
  • Ses doigts couraient sur les touches
  • Comme les racines graciles d’une souche.
  • Avec le jazz band, il conversait
  • Comme avec un vieil ami ;
  • De tout ce matériel et cette spontanéité
  • Il honorait les oreilles de Paris
  • Un « bravo » véloce fuse,
  • Notre pianiste, cela l’amuse
  • Il revient une fois, puis deux, puis trois
  • Et en jouant Rialto Ripples Rag, il nous fait rois !
  • Cake walk déhanché...Nous sommes transportés !
  • La salle Pleyel, aucun doute, Gershwin l’a réveillée.

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Jeudi 1er mars : Musée de l’Orangerie : Exposition Debussy et les autres arts.

Compte rendu de Roméo Nemoz Rajot

Cette exposition nous imprègne de l’univers impressionniste dans lequel le compositeur a exprimé toute sa créativité à l’aube du nouveau siècle.
Le visiteur peut admirer des oeuvres en rupture avec l’industrialisation des sociétés, notamment celles de Turner sur le thème de la nature, ou celles de Dante Gabriel Rossetti qui rappellent Raphaël.
Dans ses peintures, Edouard Vuillard attache davantage d’importance au décor qu’à l’objet lui-même, à l’image de Debussy chez qui les fonds sonores semblent parfois plus importants que les thèmes et motifs musicaux eux-mêmes.
En référence à la photographie, Edgar Degas travaille beaucoup sur le découpage de l’oeuvre, comme dans « Le café-concert des ambassadeurs ».
Le japonisme qui a beaucoup influencé ces artistes est mis à l’honneur avec Hokusaï : « Sous la vague » orne la couverture de « La mer » de Debussy composée en 1905.
Le talisman de Sérusier ouvre l’horizon de l’art abstrait avec Gauguin.

Les amateurs de peinture seront comblés par cette riche exposition.

En revanche, les mélomanes en quête du compositeur ne trouveront que deux portraits du compositeur peints par Maurice Baschet en 1885 et Emile Blanche en 1902, de lointains extraits de Pelléas en guise de fond sonore, quelques extraits de correspondance et partitions originales.
Nous regrettons que les préoccupations esthétiques des peintres admirés par Debussy n’aient pas été suffisamment mises en regard avec les siennes...par exemple, cette prédilection impressionniste de travailler davantage le décor que le sujet lui même si présente dans les Nocturnes pour orchestre, cette volonté de saisir l’instant grâce à la photographie que l’on retrouve dans tant de Préludes pour piano,ou encore cette attirance pour les arts d’Extrême Orient qui se traduisent en échelles pentatoniques et autres gammes par tons dans l’oeuvre du compositeur...

Musée du jeu de Paume : Ai Weiwei :l’art d’un dissident

Nous sommes allés voir à la salle du jeu de Paume à Paris, l’exposition sur Ai Weiwei, artiste dissident chinois. L’exposition se présente sur quatre salles qui abritent photos, vidéos, et divers reportages. Dès la première salle nous sommes transportés dans la société chinoise par les vidéos qui nous plongent au cœur des axes routiers. Nous sommes happés par le bruit répétitif et quotidien des voitures. En effet, l’artiste ne cherche pas à embellir, il réalise des photos objectives et nous montre la réalité crue. Il dresse également un portrait des chinois à travers une œuvre rassemblant différents médias : photos et vidéos de citoyens cherchant à obtenir un visa pour l’Allemagne. Cette œuvre témoigne de la complexité d’obtenir un visa dans ce pays d’où le titre de l’œuvre : Fairytale Portraits (portraits de conte de fées). L’ensemble du travail d’Ai Weiwei est tourné vers la remise en cause de l’autorité, la violente répression et le manque de liberté du gouvernement chinois. Par de nombreuses séries de photos comme le triptyque d’une performance dans laquelle il casse une urne de la dynastie des Han pour revendiquer son refus de la surpuissance de l’Etat qui veut tout contrôler. Face à la censure de son travail, son emprisonnement du 3 avril au 22 juin 2011 et l’interdiction de sortie du territoire par le gouvernement Ai Weiwei publie des photos sur des réseaux sociaux des photos prises sur le vif, accompagnées de textes engagés pour témoigner à plus large échelle des exactions commises par les autorités chinoises. Il exprime son rapport à l’autorité et aborde le thème de la liberté d’expression par une autre série de photos (Study of Perspective,1995-2010) qui ne cesse de s’agrandir de « doigts d’honneur » devant de nombreux monuments symboliques de plusieurs pays. Il exhibe enfin l’intolérance de l’Etat envers les opposants et marginaux. Il met en évidence la violence par une performance d’un d’homme nu torturé ou encore des photos représentant l’envers du décor, ce que le gouvernement ne veut pas montrer : les handicapés, les nains …
Cette exposition nous a beaucoup plu, le sens était clair et le message particulier, propre à l’artiste qui nous faisait ressentir son engagement profond. Ai Weiwei est un artiste moderne qui a su s’adapter et exploiter les nouvelles technologies. Il n’exhibe la plupart du temps pas la violence mais la fait ressentir et ne traite pas le sujet avec légèreté. Cependant l’unité du thème peut paraître pesante mais l’exposition reste très intéressante. À voir absolument !

Visite de galeries

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(Croquis de Manon Armando)


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