Visite de l’exposition « Exil-Exit ? Vivre sans-papiers en Europe »

vendredi 27 mai 2011

Le mardi 17 mai, les élèves de 1ère ES - option Sciences Politiques, accompagnés de leur professeur Claude Journet, ont visité l’exposition proposée par Médecins du Monde « Exit, Exil ? ».

« L’exposition Exil, Exit ? lève le voile sur la réalité des personnes sans-papiers. Elle constitue un témoignage inédit sur les conditions de vie, le parcours et l’état de santé de ces personnes parmi les plus exclues et les plus discriminées en Europe. »

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- Les élèves ont légendé les photos qu’ils avaient choisies, comme par exemple :
Mutilation, perte d'identité pour un nouvel avenir

ou encore :

Les stocker pour mieux les expulser

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- Parmi les phrases qui les ont frappées, ils ont retenu :

« Ils quittent leurs pays, leurs familles, leurs amis. »

« Sans papier = sans identité. »

« L’Eldorado se transforme en enfer. »

« On vit, mais on est déjà mort. »

- Ce qu’ils ont ressenti et exprimé à la sortie de l’exposition :

surprise, colère, compassion, pitié... « On prend conscience de la chance qu’on a. »

- Maxime

« L’exposition m’a permis de mieux comprendre la vie des sans-papiers qui se sont exilés car ils n’avaient plus d’autre alternative. Dans notre société ne pas avoir de papier signifie ne pas avoir d’identité. »

- Marion

Ressenti

"L’exposition de Médecins du Monde, en face de la Chambre de Commerce, m’a intéressée tout d’abord par son originalité dans l’installation. Entre la forêt de totems, la salle de cinéma et le caisson plongé dans le noir, je ne savais plus où donner de la tête. La mise en caractères gras de chiffres plus choquants les uns que les autres attire le regard de nous autres visiteurs. Le choc des images est aussi exploité par l’’exposition de totems dont les grandes photos subjectives dévoilent la précarité des sans-papiers. Enfin, je dirais que ce sont les témoignages en vidéo ou par écrit qui m’ont le plus émue. Qu’il s’agisse de rêves brisés (’monde meilleur’) ou bien du cauchemar de la situation d’une femme enceinte dans un monde qui lui tourne le dos, les émotions nos touchent violemment.
Pour ma part, j’ai ressenti de la haine envers ces autorités refusant leur porte aux autres, envers tous les passeurs peu scrupuleux, n’hésitant pas à mettre la vie d’autres en danger pour leur seul profit... Mais après cette vague de colère, c’est sans aucun doute le sentiment d’impuissance qui me rend le plus furieuse envers moi-même. Impuissante face au système, face à la misère, face à eux."

Connaissances

[...] « Les sans-papiers ne viennent pas tous en Europe par choix, pour ’profiter du système’. Pour beaucoup, la séparation de leur pays et famille est douloureuse et nécessaire à leur survie. En effet, s’exiler, c’est s’exposer à d’innombrables risques, dès le départ du bateau. C’est également exposer ses enfants à ces dangers (enfance brisée). Même après avoir réussi à atteindre la ’terre promise’, les difficultés des sans-papiers semblent insurmontables. La peur d’être arrêté, les problèmes de logement, les propositions malhonnêtes, la faim, sont quelques uns des fléaux qui s’abattent sur ces populations. Le manque cruel d’information leur porte aussi préjudice puisque 80% n’accèdent pas à une prise en charge financière de leurs soins alors que 70% y auraient droit. »

- Nicolas

[...] J’ai été surpris aussi par leur courage et leur volonté de surpasser tout ce qui leur arrive. J’ai d’ailleurs noté une formule que disait un des sans-papiers : ’Donnez-moi un point d’appui et je soulèverai le monde.’ "